Le Burkina Faso, pays sahélien d’Afrique de l’Ouest, on l’associe à une agriculture aride et dépendante des saisons, avec des difficultés à satisfaire les besoins alimentaires locaux en raison des conditions climatiques. Cependant, depuis quelques années, l’industrie agricole burkinabè connaît une transformation notable, en particulier dans la filière de la tomate.
L’importance de la culture de la tomate au Burkina Faso
Au Burkina Faso, la tomate est l’une des cultures maraîchères les plus prisées. On la cultive dans plusieurs régions du pays, notamment dans les zones du Sud-Ouest et du Centre. La tomate représente un produit de base dans l’alimentation quotidienne des Burkinabè. Utilisée aussi bien dans les plats traditionnels que modernes. Cependant, la filière a longtemps été marquée par un paradoxe : une abondance de tomates pendant la saison des récoltes. Ce qui entraîne une chute des prix et d’importantes pertes, suivie d’une pénurie pendant les saisons sèches.
La transformation locale comme solution
Face à cette problématique, la mise en place d’usines de transformation de tomates est devenue une priorité. Parmi les initiatives majeures, l’usine de transformation de tomates située à Loumbila, près de la capitale Ouagadougou, se démarque. Cette unité, de transformation en concentré, sauces et autres produits dérivés, vise non seulement à réduire les pertes post-récoltes. Mais aussi à créer une chaîne de valeur ajoutée locale.
L’objectif de ces usines est multiple : elles permettent d’améliorer la conservation de la tomate grâce à sa transformation, de réguler le marché en absorbant les excédents de production et de générer de l’emploi pour les populations locales. En outre, elles favorisent une réduction de la dépendance aux importations de produits alimentaires transformés, comme les concentrés de tomates venus souvent de Chine ou d’Europe.
Un modèle de développement inclusif L’usine de tomates de Loumbila, en particulier, a été conçue pour intégrer les petits producteurs locaux dans sa chaîne d’approvisionnement. Grâce à des partenariats avec des coopératives agricoles, les producteurs bénéficient de formations sur les techniques
ILBOUDO Rokiatou
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