Quelle est l’origine des Somba ?
Les Batammariba ainsi que les Tamberma sont originaires du Burkina faso au XVIIeme siècle fuyant les guerres tribales et les razzias. Ils ont la même culture et se distinguent de part la forme architecturale de leur case qui force l’admiration. Les somba vivent dans les Tata. D’où sont les tata Somba. Ce peuple du nord Benin et Togo aurait fuire les guerre du burkina faso.
Qu’est-ce qu’un tata et quelles sont ces caractéristiques ?
Le tata,un habitat traditionnel inspiré d’un baobab sacré ou les somba se réfugient à leurs arrivés au Bénin. Le baobab possède des creux et avait servi de cachette pour les premiers arrivant qui du haut de l’arbre pouvaient non seulement voir de loin l’ennemi mais également rester à l’abri des animaux sauvages.
Dés lors quand ils ont décidé de construire leurs cases, ils ont bâtis des Takienta qui évidemment constituent des forteresses imprenables. Il s’agit tout simplement des cases rondes majestueusement construites sous forme des maisons à étage.
Ensuite le mot tata vient du diminutif Takienta qui désigne à l’origine une fortification.
Les Batammariba dont le nom signifie ceux qui « façonnent le sable » ou les « bâtisseurs » et leurs constructions de maison, très réputés, appelées tata. Dés lors, un tata est une maison à étage disposant d’un rez-de-chaussée et d’un niveau supérieur. Au niveau supérieur on retrouve des greniers et des cases. Le tata comporte des cachettes avec des orifices dans les murs pour les attaques. En bas de l’étage, il y a un hall ou dorment les personnes âgées mais également les animaux domestiques comme les moutons et les chèvres et les bœufs.
Cette forme de construction possède des terrasses. Dallées, elles disposent généralement d’ouverture pour l’aération ainsi que des canaux pour l’évacuation de l’eau. Pour entrer dans le tata, il faut s’abaisser car il dispose souvent de petite entrée. Dehors il y a les fétiches protecteurs qui se retrouvent aussi à l’entrée du tata.
Les différentes formes de construction somba
Il existe plusieurs types de tata selon la localité.
Le tata Natemba que l’on retrouve à Tayacou situé dans la commune de Tanguiéta.
Le tata Otammari disposant de trois chambres à l’étage et sept greniers au dessus.
Le Otchao ou des Bètchabé est une transformation du tata original Otammari. Ici, nous avons la dalle et l’échelle permet d’accéder à la petite terrasse. On le retrouve à Boukoumbé.
Le tata Ossori ou tata des Bèssoribé comprend une grande terrasse accessible avec une échelle. A l’étage on retrouve trois chambres et quatre greniers.
Le tata Berba, est le seul d’ailleurs qui ne réponde pas aux caractéristiques de construction du tata Somba authentique. Il ne dispose pas d’étage. On y pose une échelle qui permet de franchir le mur d’enceinte de la cour intérieure autour de laquelle on disposé neuf cases et deux greniers.
Par ailleurs ,au Togo on a classé,patrimoine mondial de l’Unesco, le tata Tamberma. Le tata est solide et résiste aux intempéries comparativement aux autres types de constructions.
Quel avenir pour le tata ?
Avec l’évolution et le développement des villes, les jeunes épris de modernité ne sont plus trop favorables pour la construction des tata. Certes, il y a encore au nord du Togo comme au Bénin dans certaines localités des tata visibles. On note la disparition de cette forme de construction artisanale de nos jours.
Les gouvernements des deux pays respectifs, l’Unesco, les organisations internationales et mêmes les associations de groupements villageois travaillent inlassablement pour préserver ce joyaux qui pendant longtemps, considéré comme un rempart pour les somba.
Un voyage au Bénin ou au Togo sans visiter un tata vous donne un goût d’inachevé.
Boris Tossa DOUMANTEY