Le mouvement Nappy gagne de plus en plus en popularité dans le cœur des burkinabè. Né aux États-Unis dans les années 2000, ce courant s’inscrit dans une revendication culturelle. Les cheveux crépus représentent un symbole de fierté. « Le défrisage était lié à un complexe, le désir de ressembler aux Blancs », explique une spécialiste du cheveu crépu.
Des salons spécialisés tel que Fasodreadlocks proposent désormais des dreadlocks avec cheveux naturels. Aussi, des marques locales comme Das’hair ou encore Be Neere développent des produits adaptés, valorisant les matières premières locales. Les réseaux sociaux notamment Tik Tok amplifient le phénomène. On y voit des créateurs de contenus qui mette en avant la beauté du cheveu nappy. À l’instar de DJAMILA DIALLO ou encore Dasia Farida, promotrice de Das’hair. Grace a leurs contenus, elles inspirent plus d’une à délaisser les défrisants chimiques. Des coiffures comme l’afro, les tresses, les vanilles ou encore les dreadlocks reviennent à la mode.
Les moyens pour revenir au nappy varient selon les objectifs. Soit un big chop qui est un rasage complet ou une transition qui consiste à taille progressive les longueurs endommagées. Aussi, des routines axées sur des tests de porosité, des produits naturels maison et des soins personnalisés. Des salons de coiffures y sont spécialement dédiées. Ils proposent des analyses capillaires et des produits adaptés, répondant à une demande croissante.
Au-delà de la mode, ce retour au naturel incarne une libération : « Je me sens belle comme ça », témoigne Mina Touré, promotrice de la Nappy day. C’est aussi une reconquête identitaire, mêlant hygiène et résilience face aux normes sociales. Elle donne l’image d’un Burkina Faso fier de ses racines.
Les ateliers (comme la Nappy Day) et partagent des astuces, encourageant à documenter avant de passer au naturel. Les femmes soulignent l’importance de s’adapter à sa texture capillaire
MAIGA ALIMMANTA ESC_22_004024